La divulgation des informations relatives au développement durable évolue rapidement en Afrique, sous l’effet d’une prise de conscience croissante des questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et d’une demande croissante de transparence et de responsabilité dans les pratiques commerciales. Les entreprises sont désormais censées adopter les principes ESG pour obtenir des financements et maintenir la confiance des investisseurs. 

Philippa Burmeister, associée et scientifique environnementale principale chez SRK Consulting, souligne que la Bourse de Johannesburg (JSE) est à l’avant-garde de la sensibilisation aux questions ESG sur le continent. La JSE exige des sociétés cotées qu’elles produisent des rapports intégrés qui englobent des informations sur la durabilité, en s’alignant sur les bourses d’Europe et d’Amérique du Nord. L’Association des bourses africaines (ASEA) soutient cette initiative en harmonisant les normes de reporting sur la durabilité entre les bourses membres afin de promouvoir la cohérence dans les informations ESG. 

La Banque africaine de développement (BAD) joue également un rôle crucial en encourageant les entreprises à adopter des rapports ESG par le biais de diverses initiatives et programmes de financement. La plupart des pratiques de divulgation en Afrique sont influencées par des organisations internationales, telles que la Global Reporting Initiative (GRI) et le Groupe de travail sur les informations financières liées au climat (TCFD). Ces cadres guident les entreprises dans l’évaluation et la communication de leurs risques et opportunités ESG. 

Bien que le TCFD ait achevé son mandat, la Fondation des normes internationales d'information financière (IFRS) a pris en charge la surveillance des informations relatives au climat. L'IFRS a publié la norme IFRS S2 sur les informations à fournir en matière de développement durable en juin 2023, qui oblige les entités à divulguer les risques et opportunités liés au climat, offrant ainsi des lignes directrices plus complètes que le TCFD. 

Les entreprises étant confrontées à la nécessité de divulgations plus complexes et plus approfondies, une expertise spécialisée en conseil est de plus en plus essentielle. Des compétences en matière de quantification des gaz à effet de serre, de stratégies de décarbonation et de projection du changement climatique sont essentielles pour faire face aux risques climatiques transitoires et physiques. Cette évolution souligne l’importance d’adopter des pratiques ESG efficaces pour garantir des investissements durables et favoriser la croissance économique à long terme en Afrique. 

Sources :  

https://www.miningreview.com/features-analysis/esg-disclosure-demands-on-the-increase-in-africa/ 

https://www.ebnet.co.za/changes-on-the-horizon-for-esg-disclosures-in-south-africa/ 

https://www.morganlewis.com/pubs/2024/08/esg-investments-the-middle-eastern-and-african-regulatory-perspective-part-2 

https://www.ensafrica.com/news/detail/6053/the-growth-of-esg-as-a-focus-area-in-africa