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by
Jordy Leo
- 24 janvier 2024
L'administration Biden envisage d'examiner de plus près les émissions de gaz à effet de serre et l'impact sur le climat associés à ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL), comme l'a rapporté Bloomberg le 19 janvier. Selon des personnes au fait du dossier, le ministère américain de l'énergie (DOE) a lancé une étude visant à déterminer si l'impact sur le climat doit être pris en compte lorsqu'il s'agit de décider si un projet d'exportation de gaz répond à l'intérêt national. En réponse à cet examen, qui pourrait ralentir, voire geler, la délivrance par le DOE de nouvelles licences d'exportation de gaz, le Partnership to Address Global Emissions (PAGE), une coalition représentant les principaux producteurs de gaz et exploitants de gazoducs, a mis en garde l'administration Biden contre toute mesure visant à suspendre les autorisations d'exportation de GNL vers les États-Unis. La coalition affirme que freiner les exportations de gaz naturel entraverait les avantages environnementaux de la transition vers l'abandon de l'énergie au charbon, plus polluante, dans le monde entier.
À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les États-Unis ont augmenté leurs exportations de GNL vers l'Europe afin d'aider leurs alliés à réduire leur dépendance à l'égard des approvisionnements en gaz en provenance de la Russie. Bien que le gaz naturel soit considéré comme un combustible plus propre que le charbon, les fuites de méthane provenant de l'exploitation, de la production et du transport du gaz naturel pourraient avoir un puissant effet de serre. En outre, l'investissement substantiel dans l'infrastructure gazière peut détourner des fonds qui pourraient être utilisés pour des alternatives sans émissions. Les données gouvernementales montrent que les émissions totales de dioxyde de carbone (CO2) des sept installations d'exportation de GNL aux États-Unis ont atteint 17,6 millions de tonnes en 2022, soit une augmentation de 81% depuis 2019. En outre, les cinq installations d'exportation de GNL en construction devraient entrer en service d'ici 2028, ce qui devrait produire 27 millions de tonnes d'émissions supplémentaires par an.
Sources :
https://www.politico.com/news/2024/01/19/biden-europe-gas-exports-00136671
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